Celle que j’aimais / Pavane pour une infante défunte (Park Min-kyu)

Résumé :

Que faire quand on vous sert au restaurant un poulet à sept cuisses bien que vous soyez le fils d’un acteur de kung-fu qui n’a tourné aucun film ? Que faire lorsque l’amour vous arrache à un quotidien blafard et que la femme aimée est d’une laideur sans concurrence ?
Roman drôle et humaniste Pavane pour une Infante Défunte conte l’histoire d’un amour absolu et atypique. Il est aussi un plaidoyer pour le respect des différences dans une Corée du Sud où l’industrie de l’apparence est devenue florissante. Ce roman au titre emprunté, traversé d’une réflexion sur l’existence, nous entraîne dans une histoire où les liens d’amour et d’amitié protègent des rudesses de la vie. L’épilogue est proposé en deux versions, au choix du lecteur.


Mon avis :

Ce livre fut une très belle découverte. Tout d’abord, par le très bon style d’écriture de l’auteur, assez poétique. Mais aussi par cette histoire d’amour et d’amitié originale qui sort des sentiers battus. Nous somme loin ici de l’héroïne au physique parfait qui rencontre le prince charmant. Il s’agit plutôt d’une réflexion sur le rapport de l’homme à ce qu’il peut juger beau, mais aussi une critique de la société sud-coréenne et mondiale sur la recherche de la « beauté parfaite ». Afin d’être capable de voir au-delà des apparences. L’auteur met aussi en avant les évolutions des excès de consommation et de concurrence dans la société sud-coréenne. Le personnage principal travaillant dans un centre commercial.

Les réflexions proposé par l’auteur sur divers aspects de la vie son particulièrement intéressantes. De même que le fait de ponctuer les principaux moments de l’histoire par des chansons américaines célèbres. J’aurai tout de même apprécié que les paroles soient traduites par le traducteur, car mon anglais n’est pas très bon. Cela m’aurait permis de mieux saisir certains aboutissants de l’histoire. Ceci, en plus de nombreuses références à la littérature classique, donne un aspect plus occidental au livre qu’asiatique. On en n’oublierait presque que l’histoire se passe en Corée du Sud.

Il était aussi intéressant que le narrateur et la femme dont il tombe amoureux restent anonymes tout au long du livre, cela leur donnant un côté plus mystérieux. Yohan est aussi un personnage qui a de l’intérêt et permet au personnage principal d’évoluer et réfléchir sur ces choix. La deuxième partie du livre offre également de bons retournements de situation assez inattendus. Et les deux fins permettent d’envisager le livre sur différents niveaux.

Ce livre fut donc une très belle surprise et permet de sortir des sentiers battus.


Ma note :

16/20

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