K-pop, soft power et culture globale (Vincenzo Cicchelli, Sylvie Octobre)

Editeur : PUF

Date de sortie : 13 avril 2022

Résumé :

De la musique de BTS à la série Squid Game, une vague de produits culturels sud-coréens déferlent sur le monde et surprend par l’engouement qu’elle suscite. K-pop, K-drama, K-films, mais aussi bandes dessinées (manwhas), c’est ce que l’on désigne comme la Hallyu (mot chinois passé dans la langue courante pour indiquer la vague sud-coréenne de produits culturels). Cet ouvrage expose à quel point cette nouvelle vague culturelle est le fruit d’un écosystème politique et économique spécifique. Faisant suite à la domination anglo-saxonne et japonaise dans la pop culture des générations précédentes, elle constitue une forme de globalisation alternative.   Se penchant sur le cas de la réception française (particulièrement intéressant à analyser car il ne peut être imputé à des proximités culturelles préexistantes, la diaspora sud-coréenne étant quasi inexistante en France et les liens historiques entre les deux pays ténus), l’ouvrage met en évidence une caractéristique des jeunes générations : une ouverture à l’altérité culturelle, où l’esthétique règne en maître, et dont les effets façonnent l’image de ce qu’est une modernité positive, une société désirable, une identité valorisée.


Mon avis :

Je suis ravie qu’il y ait enfin un livre qui explore en détail le monde de la Hallyu. En effet, il propose une étude approfondie de chacun des aspects de la culture coréenne. D’ailleurs le titre met peut être un peu trop en relief le terme k-pop alors que l’ouvrage aborde tout autant les k-drama.

Je fixerai tout d’abord un avertissement, ce livre ne peut être mis entre toutes les mains. En effet, il se rapproche avant tout d’un travail universitaire (surtout la première partie), type thèse et donc utilise un vocabulaire complexe qui n’est pas forcément compréhensible par tout le monde. Même moi, j’ai eu parfois du mal à comprendre certains passages.

La première partie du livre revient sur le concept de culture en générale au travers de ces évolutions et ces différents aspects, le tout en mettant l’accent sur la culture américaine et japonaise. Ces différents aspects sont ensuite mis en parallèle de la culture coréenne et des évolutions qu’elle y a apportée. Cela nous permet ainsi de mieux comprendre les tenants et aboutissants de la Hallyu.

La deuxième partie de l’ouvrage nous donne à voir différents témoignages de jeunes fans français depuis plus ou moins longtemps.Ce qui permet d’apporter davantage de nuances à l’étude précédente. Ces témoignages sont intéressants car cela nous permet de nous y retrouver par certains aspects. Je regrette cependant, que l’âge des témoins soient assez limité et que des personnes plus âgées n’aient pas été interrogées. Pour ma part, étant plus âgée que les personnes interrogées, je ne m’y retrouve ainsi pas vraiment représentée. Etant une adepte de longue date, mon regard à considérablement évolué depuis le début de mon intérêt pour la Corée et se veut évidemment plus critique et diversifié. Il n’en reste pas moins très intéressant de connaitre le point de vue de ces personnes. Et cela amènera sûrement d’autres études ultérieures sachant que la Corée évolue constamment. Il reste aussi dommage que la littérature coréenne ne soit quasiment pas évoquée et que les domaines des webtoons et de la k-beauty ne soient finalement que survolés alors que ces derniers prennent de plus en plus de place au niveau mondial.

La fin de l’ouvrage nous offre également une importante bibliographie qui peut intéresser notamment les anglophones (la plupart des documents évoqués sont en anglais).

Je ne peux donc que vous conseiller cet ouvrage si vous avez envie de vous plonger dans le sujet de la Hallyu de manière pointue.


Ma note :

16/20

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